Divorce sans mariage.


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Se lier à un homme par la pensée. Entrevoir son avenir au pluriel. S’imaginer épouse, amante, mère, amie, confidente… Et puis… Trou noir. Écran de fumée. Lumières éteintes. Allé remballe, on plie bagage. Le spectacle est fini.

*

Encore un qui « n’est pas le bon« . On aurait bien voulu pourtant mais… Tu connais les mais. Ils précédent les « et si« , laissent entrevoir une autre histoire, un nouveau scénar’ où le mais ne serait plus. Pourtant, mais fait trop souvent partie du décor.

Une origine qui ne charme pas les désidératas parentaux, une discussion trop superficielle pour accrocher à l’être en face de soi, des conflits de vision car madame opte pour le billet d’avion sans retour et monsieur pour une promotion… Finalement, des aspirations personnelles qui ne trouvent pas leur borne d’arrivée chez l’autre.

Qu’importe ! Des hommes, il y en a plein. Il ne sait pas ce qu’il perd… Ou ce que j’aurais aimé y gagner. Et si ce n’était qu’une expérience de plus pour affûter mon idéal ?

– T’as raison, rassure-toi, tu peux pas faire grand chose d’autre, de toute façon. À ton niveau… Et à ton âge !

– Il a quoi mon âge ? Allons-y mollo sur l’abus. À croire que j’ai 56 ans, la ménopause en option. Vous êtes incohérents ! Fais des études ! Non maries-toi ! Non ajoute un master ! Non fais des enfants ! Les hommes, ça sert à rien ! Mais si, ça peut être cool… Toujours rien ? Je fais quoi moi, je roule en voiture fantôme ? J’ai lâché l’affaire, je n’avais plus envie, j’ai refusé. Fin de l’histoire.

– Quelle idée d’oser refuser, en pleurnichant. Si j’étais toi, je ne ferais pas la fine bouche. Les temps sont durs. Partout, on met la clé sous la porte. Partout, c’est rupture de stock. Et toi t’es là, à faire ta belle aux critères raffinés. Mâââdame a réfléchi à la question, mâââdemoiselle n’est pas n’importe qui donc n’accepte pas n’importe quoi. Bah voyons ! Quand tu seras seule dans ton lit les soirs d’hiver, à compenser ton cratère affectif avec un pot de glace, on en reparlera de tes fameux critères.

– Tu es si dure… C’est le qadar. C’était pas lui. J’suis pas désespérée pour autant. Je sais ce que je vaux. Mais… Il me reste dans la peau, comme un parasite un peu trop coriace.

– Tu sais, ces histoires de peau, c’est juste un mauvais choix de savon. J’ai lâché l’affaire depuis belle lurette. On ne m’aura plus à l’eau de rose. Je résiste même à la javel. La vie est corrosive et les rêveurs sont des bien lotis. Regarde autour de toi, ça chiale partout. Partout, on veut le bonheur et partout, on vit sans lui faire une place. On aimerait être heureux mais… Tu sais ce que c’est. L’autre n’est pas comme on voudrait et on ne changera pas car on sait. Oui, on sait pour tout le monde et tant que l’univers ne se prosternera pas devant notre vision des choses, rien ne bougera.

Des mensonges ces histoires de cœur. Des cœurs de menteurs.

Au début, on s’aime. Tout est beau comme sur une pub du McDo. On cracherait même pas sur une vie de bohème tant que l’autre nous prend la main. Puis la relation s’ecchymose et personne ne veut jouer au docteur Quinn. Tu connais le refrain, pas besoin de sortir mon violon. On laisse le tout s’infecter et un jour on trouve ses bagages devant la porte.

Quoi, tu savais pas ? T’aurais du le voir venir, la vie à deux c’était plus trop ça… C’est moi qui passe avant et t’as osé penser d’abord à toi. Impertinent. On ne m’aura plus.

nouveau-depart

– T’es qu’une blasée qui a eu une mauvaise expérience. Trop pessimiste pour être objective. C’est trop facile de jouer la jeune femme amère qui sait tout de ce qu’il se passe sur Vénus et Mars. On fait quoi de ceux pour qui ça fonctionne ? Ils jouent un rôle, eux aussi ?

– Qu’elle est mignonne avec ses refrains appris par cœur. T’as lu des livres sur le sujet, aussi ? Ton plan est fin prêt, ficelé comme jamais. La célibattante au click frénétique dès qu’un article sur le sujet pare la toile.

« Le célibat c’est cool, le célibat on en rit, le célibat c’est plein d’avantage ! Youhou sortons les guirlandes !« 

Le mariage ne serait qu’une alchimie de potions sagement dosées. Une équation à l’inconnue plutôt connue. Laisse-moi deviner… Si un conflit survient, on sort la carte « communication ». Et si ça marche pas, on fait quoi ? On « communique » à nouveau ? On verra quand tu auras le nez dedans, quand tu ne pourras plus supporter la moindre vision de celui que tu as accepté dans ton quotidien. Quand les rancunes s’accumuleront et ne laisseront plus place au dialogue, le nafs en chute libre.

Mais quelle naïveté ! Réveille-toi ! Moi je connais les hommes. Crois-moi, je sais ce qu’ils sont vraiment. Je dis ça pour ton bien.

Moi je, moi je ! T’as jamais pensé en tu ? Le fameux « c’est pour ton bien », mais qu’est-ce que t’en sais, du bien ? Même si tu disais vrai, ta condition ne donne pas envie. Je préfère tenter le grand saut qu’être aigrie pour la vie.
Pour être honnête, ça ne m’étonne pas que tu sois seule…

– Classique, on en vient aux attaques personnelles. Le coup du caractère insupportable donc incasable ? Je te pensais plus subtile. Mais supposons. Supposons que tu aies raison : J’suis sans doute pas facile à vivre mais j’y ai goûté et quoi que t’en dises, j’ai une longueur d’avance sur toi. T’as quoi à part tes théories ? Des petites recettes récitées mille fois ?

– J’ai ma foi.

Profond. Ça me donne presque envie d’y laisser une petite larme. La foi ! Ça ne fonctionne pas à chaque fois. Ah, la jeunesse ! Ça joue aux grands avec des étoiles plein les yeux. Comme vous vous sentez petits, une fois face à la réalité.

Petite sœur, prépare-toi à la désillusion. T’as parcouru trop de chemin seule pour intégrer aussi facilement que tu ne le penses un mâle dans ta vie. Une opinion sur tout, des choix à deux que tu as cadenassés seule, un plan d’attaque pour chaque acte. Avoir des comptes à rendre, quelqu’un qui te flique… Crois-moi, tu n’y tiendras pas trois mois. Y a qu’à voir les stats.

Mais je n’attends que ça ! Je n’attends que de remettre en question mes choix, d’avoir quelqu’un qui demande après moi : « T’es où ? Tu fais quoi ? À quoi tu penses ? On mange quoi ce soir ? T’as envie de quoi ? Prends ton manteau, on part en balade. »

Quelqu’un qui puisse bousculer mon monde avec le sien. Quelqu’un avec qui construire. Quelqu’un qui soit efficace à l’heure de l’fajr face à la touche snooze de mon téléphone. Quelqu’un, c’est tout. Je n’ai pas envie de croire à tes histoires, pas envie d’en faire des vérités. Je veux avoir la possibilité d’écrire mon épopée, avec les particularités qui sont miennes et qui seront siennes.

Pourquoi décourager des générations car ça a mal tourné pour vous ? Pourquoi nous sacrifier d’avance pour vous rassurer dans vos balafres ? Laissez-nous tranquille ! Lâchez l’affaire ! Instruisez-nous de sagesses et de vérités divines ou taisez-vous. Taisez-vous avec vos diplômes ! Votre prétendue indépendance !

Je veux être liée à un homme, avoir des comptes à lui rendre ! Construire quelque chose, me remettre en question ! M’excuser ou lui demander des excuses. Me tromper et le voir faillir pour me rappeler que nous sommes descendants d’Adâm et Hawâ, ‘alayhim salâm. Taisez-vous avec votre amertume et laissez nous épouser pleinement ce à quoi Allâh nous appelle en ce domaine.

Oh petite sœur, si tu savais comme c’est dur de faire entrer quelqu’un dans son intimité. De lui faire prendre place là où personne n’a été avant lui. De lui livrer ses secrets les plus enfouis. De baisser sa garde jusqu’à ne plus être sur ses gardes. Et puis, boum. On te réveille de l’oasis que tu avais entretenue jusque-là. En plus de ne pas réaliser nos rêves de princesse, on se prend sa réalité en face. Deux réalités qui s’entretuent sur le ring de ta vie. Tu en ressors amère, blessée, désœuvrée. Tu ne veux plus entendre parler de ce qu’on te présentait comme idylle sur terre. Tu ne peux plus, après ne plus vouloir. Tu continues seule ce que tu as toujours prévu en tandem. Imagine-toi la douleur, la déception, le désespoir. Comme une greffe ratée. Imagine-toi devoir affronter ces regards, après l’échec. Imagine-toi subir ces chuchotements sur ton statut de déchue.

Je ne sais même pas si je te dis tout ça pour te prévenir des désillusions ou pour me conforter dans l’idée qu’il était le truand et que j’étais le bon. Parfois, je me dis qu’on a tous les deux été la brute, en disque rayé. Jamais en accord, un désaccord faisant place à un autre.

Je te l’ai dis, je ne sais plus.
Et la douleur, même si elle m’émiette chaque fois plus, est ce qui m’est le plus familier.

*

Je m’explique rarement voire jamais après un texte mis en scène. Je préfère que les mots fassent leur chemin dans l’esprit du lecteur, que les conclusions s’établissent en douceur. Pour une des rares fois donc, je ferais un épilogue, un interlude entre ma pensée et la tienne, une note de bas de page. Afin que ce qui a déjà été lu puisse s’inscrire dans le décor où il est né et non celui de nos acquis.

Ce texte prend sa source à une discussion sur la fameuse question du mariage dont j’ai été témoin, de loin. Un échange entre une ainée et des sœurs plus jeunes. L’ainée divorcée donc blasée. Équation trop classique. Elle confiait son amertume, la transformant en loi absolue et motivait ses auditrices à rester le plus longtemps célibataires.

Cette conversation m’a choquée. Elle ne s’en rendait sans doute pas compte mais livrer ainsi des apparentes « leçons de vie » qui sont en fait la partie de l’iceberg visible d’une blessure est dangereux. Quelles idées vont avoir ces sœurs sur l’Homme, éventuel prétendant mais aussi père, époux, amant, confident ? Le soupçon, la haine ? Pire, l’incapacité inconditionnelle à faire don de sa confiance ?

Et que dire de toutes ces considérations qui impacteront inévitablement sur son espoir en Allâh ? Sa relation à Lui ? N’est-il pas Celui qui accorde à celui qui n’a jamais possédé ? Qui libère l’éprouvé ? Qui affranchi celui qui est trop longtemps resté enchainé dans ses peurs ?

Il est très difficile de faire la part des choses quand on porte la trahison dans le cœur. J’en conviens. Mais il est encore plus nocif d’être la cause de difficultés conjugales. Une idée s’installe, timidement. Puis elle se nourrit d’expériences qui la renforce pour ensuite devenir une vérité inaltérable. Bonne chance pour la déloger. Combien de sœurs je n’ai pas vues dépitées d’avance, pleines d’angoisses face à l’engagement d’une vie. Apeurées à l’idée que cet homme soit le zéro des histoires qu’on lui a contées depuis l’enfance. Combien ? Beaucoup trop.

Mais combien sont les rêveuses condamnées ? Légion, aussi. Accuser et blâmer sans comprendre est une injustice, selon moi. Dans cet ordre d’idée et plutôt que de rendre public un texte où je mets au bûcher ces sœurs blasées, j’ai préféré leur donner quelques arguments, une dose d’empathie en wifi.

Alors humblement, j’ai fais rencontrer quelques unes de mes observations, idées et opinions sur le sujet de l’engagement et des désillusions maritales. Un texte à plusieurs voix pour une seule et unique Voie.

Qu’Allâh accorde les outils nécessaires à chaque célibataire ici-bas pour aborder ce virage à 180 degrés. Qu’Il unisse chaque couple en Lui contre le mal qui sommeille en eux. Qu’Il accorde le répit de l’âme à tous mes frères et sœurs qui n’ont pu vivre l’histoire qu’ils se sont imaginé.

S.

18 commentaires

  1. J’ai commencé à trouver cet article intéressant quand j’arrivais à la conclusion. Trop de reflection inutile sur ce sujet.

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  2. As Salam aleyki. Voila je pleure.
    Je te l’ai dit en commentaire de article qu’Al kanz t’a consacré, mais je te le redis ici, je t’aime Saadia.
    Ouhibouki fi Allah.

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    1. wa’aleyki salâm !

      SubhanAllâh, je sais que je me répète mais je suis extrêmement touchée par tes deux interventions, je ne pensais pas subhanAllâh qu’il y avait une sister qui m’aimait ainsi et dont je ne sais rien.

      Ouhibouki fiLlâh too et qu’Allâh nous aime en retour !

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      1. Amiiiine ! C’est de ma faute aussi depuis ces années où j’aime tes mots en confortable planquée derrière mon écran sans ne jamais commenter )))
        Mais bon à l’heure où même entre « frères et sœurs » on aime à se juger, jaugé, casé, cassé ça fait du bien de dire à l’autre qu’on l’aime sincèrement en Lui pour rien de plus que l’amour de tes mots et la façon dont ils ont résonné en moi.
        Et oui c’est vrai tu ne sais rien de moi (à part le prénom de mon fils Allahouma berek))) alors qu’ici tu te livre beaucoup… Mais honnêtement juste une sœur parmi tant d’autres qui essaie ici bas d’être sur le « one way to ihsan », le bon inshaa Allah.
        Qu’Allah nous facilite, nous pardonne surtout et nous guide toujours et encore.

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      2. Ne t’inquiète pas, je n’allais pas te proposer de t’allonger sur le divan pour me parler de ton enfance :D

        Barak´Allahu fiki encore une fois pour tes attentions, je reviendrais lire ce petit échange quand mon moral me fera faux bond.

        Much love ❤

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  3. Salem a’laykom okhti.

    SoubhanAllah, moi aussi cela me tue d’entendre des femmes et hommes marié dire: « le mariage c’est pas facile, oulala tu verras après un an de mariage, les défauts les défauts les défauts blablabla »
    Et le positif dans tous ça???
    Elles ne veulent que nous dégouter alors que soubhanAllah si on ressent au fond de nous que c’est un khire alors cela ne peut être qu’un khire insha’Allah.
    Même si c’est vrai qu’il y a des hauts et des bas; mais nous être humains faibles comme on est nous avons besoin d’épreuves pour se rassembler parfois et pour avancer.
    Allah nous a recommandé le mariage ce n’est pas pour rien.

    Que Allah Soubhanou nous guide insha’Allah.

    Amin

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    1. Wa’aleyki salâm Fai :))

      Ameen !

      Nous partageons la même irritation. Qu’importe ce qui nous arrive dans nos vies de serviteurs, il devrait toujours y avoir une acceptation du décret d’Allah et les efforts nécessaires pour vivre l’épreuve au mieux.

      Heureusement qu’Il est ar-Rahman !

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      1. Salem a’layki okhti al karima,

        Exactement, Allah est le Plus Grand.
        Cette vie est éphémère, préparons-nous à l’au delà avec patience et amour

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  4. As salamu Aleyki Saadia,
    Je sors assez peinée de ton texte. En tout cas j’espère sincèrement que tu trouveras le VRAI et le meilleur amour qui puisse exister pour toi et pour toutes les créatures, celui en Allah. J’ai l’impression de m’entendre il y a quelques années, c’est touchant et un peu douloureux aussi. Je pense que le fait d’être blasée (et de blaser les autres) est assurément dû à un manque de confiance vis à vis du Très Haut. Ophélie n’avait pas tord, il faut la garder la foi, la foi en Son décret, en Sa miséricorde et en Ses raisons, raisons dont nous ne saisissons évidemment pas la profondeur. Derrrière une épreuve se cache un bien. Et si tu es effectivement très éprouvée dans cette recherche, réjouis toi à la manière des salafs, ce que je personnellement n’ai pas su faire à l’époque où l’ingratitude rongeait mes os ! Mais crois-moi Allah accorde parfois ses bienfaits quand on s’y attend le moins et il se peut bien que dans quelques temps tu nous reviennes avec des textes sur par exemple les difficultés dans l’organisation d’un mariage 100% musulman haha ;) In Sha Allah.

    Bref, courage et sache que tu as pour sûr l’amour, le soutien, la compréhension et les du’as d’une de tes soeurs fiLlah ! :)

    Qu’Allah te donne une issue favorable et t’accorde un mari qui te comblera et qui t’apportera la joie, la confiance et la serrenité que tu mérites. Puisse-t-il donner à toutes les soeurs célibataires le courage, la patience et la foi nécessaire pour braver cette éprouvante attente. Amine Amine Amine!

    Je t’embrasse et t’aime en Lui, sis’ !

    R.Ena

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    1. Wa’aleyki salam !

      Ton commentaire m’a beaucoup fait rire :D il avait ce ton solennel et à côté de la plaque. J’ai eu pareil pour plusieurs autres textes où certains lecteurs ont cru qu’il s’agissait de mon histoire.

      Pour celui-ci comme pour beaucoup d’autres, il ne s’agit pas de ma vie, mes pensées ou opinions sur le sujet. Encore moins de ma situation. J’aime pouvoir sentir, saisir et m’imprégner de ce que d’autres peuvent vivre et transformer ces perceptions en mots. Sans prétendre saisir la réalité de toutes les situations que j’aborde mais c’est un exercice qui me plait.

      Malgré cela, je te remercie de toute la gentillesse qui transparaît de chacune de tes lignes, ça fait chaud au cœur.

      Ameen à ces invocations. Qu’Allah nous accorde à tous ce qu’il nous faut pour atteindre Son paradis, même si nos souhaits sont différents.

      Allâhy hafdek my dear : )

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  5. Salam Aleyki ! Ah mais j’ai bien saisi les exercices d’écritures auquels tu t’essayais dans tes textes et je les trouve très réussis :) Tu nous happes par ta plume. Vraiment tu as un style très percutant ! Après, je suis de ces personnes qui pensent qu’un texte 100% « impersonnel » n’existe pas. Certains éclats de vie ne peuvent s’empêcher de s’imicer dans les textes qu’on peut écrire qu’on le veuille ou non. Donc oui, j’ai l’impression qu’il y a quand même un minimum de vécu dans tous tes mots, après je suis peut-être juste ‘à côté de la plaque’ et tout ça n’est qu’un autre exercice très ou trop réussi. Peut-être même que tu n’es pas célibataire, après tout c’est possible ;)

    En tout cas, ça n’enlève rien à tout ce que j’ai dit, il y a forcément des soeurs qui ont besoin d’entendre ça et de sentir un peu de soutien et d’empathie.

    Ameen à tes duas oukhty l’kareema ! Qu’Allah t’aime et fasse que tu nous ayons un bon comportement les envers les autres dans la compréhension et l’humilité la plus sincère.

    Wa salam ! Hâte de te lire à nouveau in Sha Allah.

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    1. wa’aleyki assalâm !

      Tu as totalement raison quand tu dis qu’un texte impersonnel n’existe pas. Ou alors il s’agit d’un notice d’éléctroménager et ça ne s’annonce pas palpitant. :D

      Là où je te rejoins moins, c’est quand tu dis que le vécu ne se résumerait qu’à ce qui nous est propre. J’ai écris un texte sur l’inceste. Epreuve à laquelle Allâh ne m’a pas confrontée, alhamduliLLâh. Mon vécu en la matière se résume à des confrontations à des récits de vies, des personnes que j’ai pu rencontré dans un contexte de stage. Je n’ai pas vécu d’inceste ou d’attouchements sexuels mais j’en parle. De quel vécu parle-t-on à ce moment là si ce n’est celui d’une autre personne ? Pourtant, mes perceptions concernant ce même vécu m’appartiennent, indéniablement. C’est ma touche personnelle, mon « vécu en wifi » mais ce n’est pas ma vie ou mon histoire. C’est ce que j’ai tenté d’exprimer.

      Je personnalise mes textes avec mon vécu propre, c’est certain mais pas seulement. Ma touche personnelle est la manière avec laquelle je raconte mes observations, sentiments, constats.

      Pour ce texte précis, il ne s’agit pas d’être célibataire, divorcée, fiancée ou belle gosse. Il concerne certaines attitudes liées à ces statuts. On peut vivre une même situation et avoir des ressentis, réactions, initiatives totalement différentes. La magie de l’être humain…

      C’est super intéressant ce genre d’échanges car ça me confirme encore une fois que la perception personelle influence tout ce à quoi nous sommes confronté. SubhanAllah !

      Au plaisir d’échanger ma chère sister, ameen à tes dou’as, qu’Allâh nous accorde le bien et nous guide vers lui.

      À bientôt bi idniLlâh ! ❤

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    1. Si tu t’es appropriée cette conclusion car j’ai mal agi envers toi, je m’en excuse sincèrement. Si tu parles d’une généralité, je te dirais que oui, il n’est pas bon d’aimer quand on aime mal.

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Des choses à dire ? BismiLlâh !